Par Youssef Ait Benasser – 28 septembre 2011
La locution “printemps arabe” n’est pas une expression dont je fais un usage extensif. Elle donne l’impression de vouloir projeter des grilles de lecture passéistes et surtout étrangères à une évolution bien spécifique à la région. Les observateurs étrangers chérissent les élans lyriques qui dépeignent un Moyen-Orient où le printemps s’installe avec des fleurs qui poussent partout et une flore qui se propage sans cesse. Ceci n’est pas là description la plus adéquate. Des manifestants égyptiens ou tunisiens qui ont fait leur révolution ne saisissent pas le sens de cette expression, et ne s’y retrouvent pas. Le langage adopté lorsque l’on analyse ces événements devrait être dépourvu de la poésie idéaliste des lendemains qui chantent, et surtout adopter le langage de ceux qui font et créent ce changement. Dans les révolutions arabes, il n’y a pas de lendemains qui chantent, il y a des défis auxquels il faut pouvoir répondre. Continue reading →
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